Psychomotricité fonctionnelle

Qu'est-ce que la psychomotricité?

La psychomotricité, c’est le développement des habiletés de mouvement avec toutes les parties du corps mais aussi des habiletés mentales. Les activités de psychomotricité permettent de pratiquer des mouvements particuliers très précis (motricité fine) et des mouvements qui font travailler l’ensemble du corps (motricité globale). Ces exercices favorisent la concentration et la mémoire des enfants.

La psychomotricité peut être vue comme une technique qui permet à l’enfant de mieux se connaître, ainsi que son environnement, et de mieux y réagir.

Ainsi, tout en s’amusant, l’enfant acquiert, au moyen d’exercices, les notions de base essentielles à son futur apprentissage (Doyon, 1992).ojet n'aboutit pas.

Psychomotricité, psymochotricien, rééducation psychomotrice, qu'est ce que c'est?

Psychomotricité

A chaque instant, nous vivons, nous nous exprimons avec notre corps dans un espace limité et à un moment bien précis dans le temps. Nous sommes des êtres de relation. C'est grâce à nos fonctions psychomotrices que nous pouvons évaluer les distances, coordonner nos gestes, équilibrer et exprimer notre corps dans l'espace. Chacun de nos actes témoigne de la manifestation conjointe de nos fonctions intellectuelles, affectives et motrices. A une réaction relationnelle correspond un mode d'être particulier : maintien, posture, regard, tension du corps...

La psychomotricité est en fait « le langage du corps ». Le corps est émetteur et récepteur, porte l'empreinte de ce qu'il a vécu.

 

Déroulement d'une prise en charge

Demande, bilan, synthèse, projet

Le bilan psychomoteur est « l'outil » de travail du psychomoteur. Il permet :

  • d'apprécier la façon dont le corps est engagé dans l'action, c'est-à-dire l'initiative motrice, le déroulement et l'harmonie du geste et du mouvement.
  • d'apprécier la façon dont le corps est engagé dans la relation à autrui par l'observation des postures, des attitudes, des mimiques et de la manière de faire et d'être.
  • L'investigation concerne plusieurs domaines :
    • 1° Le shéma corporel (vécu, connu/nommé, perçu, représenté)
    • 2° La latéralité
    • 3° La structuration spatio-temporelle
    • 4° L'étude des qualités motrices : force musculaire, adresse, coordination des mains, coordinations dynamiques générales, coordinations statiques, rapidité des mouvements,  mouvements simultanés des membres inférieurs et supérieurs, respiration.
    • 5° L'étude des réflexes et de la rapidité des réactions : vigilance, contrôle du corps, anticipation, rythme.
    • 6° Examen du tonus musculaire et de ses troubles : tremblements, stéréotypie, paratonie, syncinésies.
    • 7° L'adaptation sensori-motrice :
      • analyse des réactions auditivo-motrice (suivre le rythme d'un métronome ou d'un instrument).
      • analyse des réactions visuo-motrice (lorsqu'on présente un bâton à l'enfant celui-ci doit ouvrir la main pour le prendre avant que le bâton touche sa main).
    • 8° Adapatation idéo-motrice (lâcher volontairement un bâton). Toute idée se transforme en acte.
      • La passation du bilan nécessite, de la part de l'enfant, une capacité à répondre à quelques consignes. Si ce n'est pas le cas, un certain nombre de situations, de jeux sont proposés et l'enfant est observé en situation spontanée.
      • A l'issue du bilan, il est décidé, s'il y a lieu ou non d'entreprendre une prise en charge en psychomotricité.
      • Dans le cas d'un suivi, le profil psychomoteur va nous amener à établir le projet rééducatif ou thérapeutique. Le projet est l'orientation de la prise en charge. Il a un caractère évolutif, n'est pas figé dans le temps et nécessite un ajustement constant.
      • Il permet de déterminer :
        • les critères de groupe ou d'individuel
        • les buts à atteindre
        • les moyens d'intervention les plus pertinents en fonction des motivations et des possibilités (jeux, activités d'expression, activités rythmiques, activités physiques, relaxation...).

Le cadre des séances

C'est d'abord l'environnement : la salle, le matériel

La salle de psychomotricité, espace à surprises, est pourvue d'un matériel varié et attrayant qui permet à l'enfant : soit d'exprimer sa fantaisie, soit d'entrer dans un jeu codifié. Elle doit être investie par l'enfant (par le choix par exemple d'accrocher ou non ses dessins...). C'est un lieu privilégié qu'il est nécessaire de préserver. Ce lieu est privilégié dans le sens où il permet à l'enfant de s'investir et de s'exprimer corporellement en groupe ou en individuel, dans un espace qui lui est offert. Si ce lieu devient polyvalent, il n'a plus de sens ni pour l'enfant, qui vient au même endroit pour autre chose, ni pour le psychomotricien.

C'est ensuite la relation entre le psychomotricien et l'enfant

La technique n'est rien si la relation n'existe pas. Il est important de créer un contexte affectif et relationnel de bonne qualité.

Pour cette raison, il est nécessaire de respecter la position de l'enfant avant le début d'une prise en charge. Si la relation n'est pas possible (refus du suivi, relation difficile, manque de motivation, opposition...), il est important de savoir prendre le temps d'un travail d'approche qui peut parfois être long. Ce travail est utile à la réussite du projet. Une bonne relation s'établit au fil du temps. Elle n'est jamais réussie d'avance.Une mise en confiance de l'enfant est indispensable. Cela va pouvoir être mis en place par l'intermédiaire d'une certaine stabilité :

  • stabilité du lieu et des différents éléments le composant
  • stabilité du temps de rééducation (même jour, même heure, même durée)
  • stabilité du psychomotricien et de son champ d'action (instauration de lois, de règles propres à ce moment, respect de soi, des autres, du matériel).

Tout cela va contribuer à amener une sécurité chez l'enfant en difficulté et donc lui permettre d'abandonner, sans angoisse, ses systèmes de défense, ses compensations, pour se livrer à l'expérimentation de son corps, de ses postures.

Le psychomotricien est à l'écoute de l'enfant, de ses désirs, de ses refus. Le phénomène de « régression » n'est pas rare. Il peut s'agir d'un moment évolutif, d'un besoin de revenir en arrière pour mieux redémarrer.

Progressivement, l'enfant est confronté à des situations et à des difficultés qu'il peut résoudre avec succès, car elles sont aménagées de façon à ne pas dépasser ses possibilités. Il peut tirer de ces situations nouvelles des gratifications et un sentiment de revalorisation qui sont très importants, compte tenu des situations d'échec nombreuses qu'il a pu vivre.

Il est primordial de ne pas reproduire ce vécu négatif. Il est également important de préserver le travail qui a été fait dans la salle.

La fin de la prise en charge

C'est un travail à préparer avec l'enfant.

La prise en charge peut prendre fin soit parce que les objectifs sont atteints, soit parce que l'enfant quitte l'établissement ou encore parce que le projet n'aboutit pas.